Mathématiques grecques et vie courante

Bonjour à tous,

Je recherche un exemple d'application de résultats mathématiques connus par les Grecs (Thalès, Euclide, Pythagore, ou autres) dans la vie courante.
Je voudrais si possible un exemple simple (pas tiré par les cheveux), que l'on peut rencontrer au quotidien.

Merci !

Réponses

  • Tu peux chercher du côté de l'Égypte antique, c'est là qu'ils ont tirés leur savoir...
  • Bonsoir,

    Le théorème de Pythagore était souvent utilisé par les maçons (ou autres ouvriers) de l'époque pour obtenir des angles droits. Ils traçaient le triangle 3/4/5 ou 6/8/10 à l'aide d'un mètre et d'un bleu ou de planches qui traînaient sur le chantier ;)
  • Bonsoir,

    Si l'on parle de math dans l'antiquité, la mention du mètre est assez mal venue, il ne date que des années 1790.

    On peut avec Thalès connaître la hauteur d'un édifice en mesurant son ombre et en la comparant avec celle d'une grandeur (verticale) connue, ne serait-ce que la taille de l'opérateur.
  • "greques" ? Je suis scandalisé par ces fautes d'orthographe qui pullulent sur ce forum. Les responsables devraient prendre des mesures.
  • Bonjour.

    Tout dépend de ce qu'on appelle "vie courante". Partout où on n'a pas besoin de compter, mesurer ou calculer, on n'utilise pas de maths (antiques ou modernes). Par contre, dès qu'on a besoin de le faire, on utilise des outils de calcul et de géométrie qui existaient dans l'antiquité. Ne serait-ce que 1+1=2.

    Donc il va falloir expliquer la question, car de très nombreux usages des maths sont concrétisés dans des outils qu'on utilise sans chercher à comprendre : Théorie du levier (proportions) dans les tenailles, géométrie d'Euclide dans les outils de vérification du parallélisme des roues de voiture, géométrie dans l'espace pour le GPS, etc.

    Cordialement.
  • Quimavendu a écrit:
    Le théorème de Pythagore était souvent utilisé par les maçons (ou autres ouvriers) de l'époque pour obtenir des angles droits.

    Je ne pense pas que cela soit le moyen le plus simple d'obtenir un angle droit.

    Une méthode simple pour obtenir (approximativement) un angle droit avec une corde.

    Tu commences par tracer un cercle au sol. (tu attaches deux piquets aux extrémités d'une corde, tu en fixes un dans le sol et tu tends la corde et laboure le sol avec le piquet non fixé).Tu repères bien le centre.
    Tu prends une corde plus (assez) longue et tu attaches des piquets aux extrémités de la corde que tu fixes/enfiches sur un diamètre du cercle tracé (c'est le point délicat dans la construction je pense).
    Puis tu pinces la corde pour la faire rencontrer un point du cercle tracé.

    Tu as ainsi construit un angle droit, sauf erreur, sans rien avoir mesuré.
  • Le théorème de Pythagore était souvent utilisé par les maçons (ou autres ouvriers) de l'époque pour obtenir des angles droits. Ils traçaient le triangle 3/4/5 ou 6/8/10 à l'aide d'un mètre et d'un bleu ou de planches qui traînaient sur le chantier ;)

    Le triangle rectangle 3/4/5 est encore connu des maçons de nos jours.
  • Bonjour,
    Petite mise au point quant à l'utilisation du terme "de l'époque" qui désigne pour moi des ouvriers de l'époque de ma jeunesse (1980) et non pas l'époque antique :)
    C'est très possible que les ouvriers connaissent encore aujourd'hui ce triangle même s'ils ne connaissent pas nécessairement le théorème qui se cache derrière, ils savent que cette recette fonctionne.
  • quimavendu@laposte.net écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?17,1313315,1313369#msg-1313369
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    C'est le principe de la chaîne d'arpenteur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaîne_d'arpenteur
    Dans le même genre, connaissez-vous la corde à 13 nœuds ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Corde_à_treize_nœuds
  • Merci pour vos réponses, cela dit j'ai l'impression que la discussion dévie et je n'ai pas vraiment trouvé ce que je recherche.

    Voici quelques exemples pour éclairer ma demande :
    Si je parle des mathématiques du XVII, on pense à Newton par exemple, et au principe fondamental de la dynamique dont un trouve plein d'exemples d'applications dans la vie courante (au hasard, la chute d'une pomme).
    Idem au XVIIIeme avec la mécanique lagrangienne.
    Au XXeme on a par exemple Turing et l'informatique.
  • Azer,

    manifestement, tu connais mal la science grecque, tu n'as pas percuté sur mes propositions, pourtant très précises (théorie du levier, géométrie d'Euclide). Il est vrai qu'on n'étudie plus ces choses élémentaires qu'on rencontrait autrefois de 10 à 14 ans pour préparer le certificat d'études. Donc quelques autres classiques (autrefois étudiés en collège et lycée) :
    * équilibre des liquides (thermomètres à boules, écluses, thermomètre mini/maxi, ...)
    * géodésie : mesures des dimensions cachées, rayon de la terre, ...
    * calculs de volumes, détermination de pi, ...

    A noter : Les pommes n'ont pas attendu Newton pour tomber, et Aristote explique bien (et même vraiment) le pourquoi. Newton n'explique pas le pourquoi. Et Turing n'est pas vraiment un des fondateurs de l'informatique, seulement un créateur de machines électriques, puis électroniques de décodage. Il est plus correct de citer Von Neumann (architecture des machines) et Grace Hopper (langages).

    Cordialement.

    NB : Un peu de lecture d'histoire des sciences te permettrait éventuellement de préciser tes questions.
  • gerard0 a écrit:
    Et Turing n'est pas vraiment un des fondateurs de l'informatique, seulement un créateur de machines électriques, puis électroniques de décodage.

    Et surtout théoriques! Est-il nécessaire de rappeler que le problème de P vs NP, qui est un problème d'informatique, est formalisé dans le cadre des machines de Turing?
  • gerard0 a écrit:
    Les pommes n'ont pas attendu Newton pour tomber.
    Ce n'est pas la question, il me semble. Azer (Baïdjan?) dit simplement que la chute des pommes est une experience qui illustre les mathématiques de Newton (si l'on admet qu'elles décrivent correctement l'univers - ce qui dans le cadre de la vie courante est avéré).
    gerard0 a écrit:
    Newton n'explique pas le pourquoi.

    Et pourquoi y aurait-il un "pourquoi" à expliquer? Personnellement je pense qu'il faut se limiter au "comment".
  • Effectivement,

    pour ceux qui considèrent que l'informatique est ce que peut faire une machine de Turing, il est "le" précurseur. Mais personne n'utilise une machine de Turing comme ordinateur :-)

    Cordialement.

    PS : je ne dénie pas l'intérêt des machines de Turing comme outil conceptuel.
  • L'Axone,

    1) La chute des pommes n'est pas un exemple d'application (*) comme le dit Azer (ce n'est pas la mécanique qui fait tomber les pommes). Je prenais son texte au mot pour lui faire préciser sa pensée (la sienne, pas la tienne).
    2) Ta position ("Personnellement je pense qu'il faut se limiter au "comment".") est une position moderne, obligatoirement insatisfaisante, et Newton lui-même pensait expliquer le pourquoi (forces d'attraction). Ça n'explique pas mieux que la méthode d'Aristote, mais on peut faire des calculs.

    Cordialement.

    (*) L'idée essentielle est la comparaison entre la pomme et la Lune, pourquoi la Lune ne tombe-t-elle pas ? Puis la constatation qu'en fait elle tombe (calcul fait par Isaac très jeune, qu'il ne publiera que très tardivement). La théorie de Newton permet de justifier la loi de chute des corps de Galilée.
  • N'ayant pas précisé d'avantage ce qu'il entend par "exemple d'application", il me semble que d'objecter "ce n'est pas la mécanique qui fait tomber les pommes", ce n'est pas le prendre au mot mais introduire une définition possible (et selon laquelle, soit dit en passant, il n'y a pas d'exemple d'application physique).
    gerard0 a écrit:
    obligatoirement insatisfaisante

    Peut-être au début. Mais une fois qu'on a admis que la question du pourquoi est métaphysique, donc dénuée de sens (ce qui précède est une opinion (y compris le "donc"), comme le souligne le mot souligné qui précède), je t'assure que cette position est au contraire assez satisfaisante (l'as-tu essayée?)
  • Gerard0 a écrit:
    Et Turing n'est pas vraiment un des fondateurs de l'informatique, seulement un créateur de machines électriques, puis électroniques de décodage.

    En lisant la page Wikipedia consacrée à la "machine énigma" je suis tombé sur:
    Wikipedia a écrit:
    Le mathématicien Marian Rejewski, assisté de Jerzy Rozycki et Henryk Zygalski, parvient à reproduire manuellement le fonctionnement de la machine. Cinq ans après, ils conçoivent des engins électromécaniques, les « bombes », qui automatisent le processus

    Z'aviez déjà entendu parler de Marian Rejewski? Son nom a disparu derrière celui de Turing.
    (il faut dire que cet homme s'est montré plutôt discret: https://fr.wikipedia.org/wiki/Marian_Rejewski )


    PS:
    Sur la page Wikipédia consacrée à Alan Turing on peut lire:
    Wikipedia a écrit:
    Quelques semaines à peine après son arrivée à Bletchley Park, Turing rédige les spécifications d'une machine électromécanique plus efficace que la bomba polonaise.
  • Effectivement,

    je connaissais Rejewski et l'école polonaise de décodage (la plupart des décodeurs polonais étaient en France en 1940 et sont passés en Angleterre). Mais Turing est un héros plus bankable !

    Pour L'Axone : Je connais cette position, devenue basique depuis les années 1920 à cause des développements de la physique. Ce qui ne m'interdit pas de penser la réalité en dehors des maths (plus d'objet réel) et de la physique (plus d'explication du pourquoi). Et on ne peut pas penser la "vie courante" ainsi, sauf à rester seul dans son coin.
    Mais je comprends qu'on prenne cette position.

    Cordialement.
  • Attention, je pense que c'est une histoire d'échelle (comme la méca des fluides qui est une approximation statistique): j'élimine le "pourquoi" de ma conception des phénomènes physiques "fondamentaux", mais je pense qu'il y a bien émergence d'un "pourquoi" dans les phénomènes complexes (sociaux par exemple).
  • Bonsoir,

    Puisqu'on s'est éloigné de la question d'origine, au sujet des décodeurs polonais en 1940, Simon Singh relate bien l'histoire dans son "Histoire des codes secrets", tout aussi passionnant que son "Dernier théorème de Fermat", qui se lit quasiment comme un roman policier.
  • bonjour

    un exemple très simple d'application des mathématiques grecques antiques
    est le volume de la sphère en fonction de son rayon R :

    $V = \frac{4}{3}\pi.R^3$

    ou encore le volume du cône en fonction de sa hauteur h et le rayon R de sa base :

    $V = \frac{1}{3}\pi.R^2.h$

    ces relations sont découvertes dans les années 220 avant JC par Archimède
    qui les a testées immédiatement sur des jarres remplies d'eau

    cordialement
  • Jean Lismonde a écrit:
    ces relations sont découvertes dans les années 220 avant JC par Archimède
    qui les a testées immédiatement sur des jarres remplies d'eau

    Plus probablement c'était du vin. X:-(

    (cf le film avec Jean Gabin, Archimède le clochard)
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