"Calculer est une expérience"

Bonjour,

J'aime bien discuter avec les profs de philo, quand l'un d'entre eux, agrégé par ailleurs, me dit: "Calculer est une expérience".

Bien sûr, gros choc.

Définition du Larousse pour expérience "Pratique de quelque chose, épreuve de quelque chose, dont découlent un savoir, une connaissance, une habitude". "Epreuve qui a pour objet, par l'étude d'un phénomène naturel ou provoqué, de vérifier une hypothèse ou de l'induire de cette observation".

Après réflexion, il est possible que le calcul ne soit qu'une vérification que les axiomes de départ sont satisfaisants, dans le sens qu'ils représentent bien notre visible, mais j'ai quand même l'impression d'être ici flou et peu précis (et l'impression aussi que certains logiciens vont me tomber dessus!). En même temps, je n'arrive pas à faire mieux pour comprendre cette affirmation.

Qu'en pensez vous?
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Réponses

  • Eh bien, retourne le voir, demande-lui ce qu'il entend par "calcul" et par "expérience", reviens nous voir et raconte-nous. Parce que là...
    taimanov a écrit:
    Après réflexion, il est possible que le calcul ne soit qu'une vérification que les axiomes de départ sont satisfaisants, dans le sens qu'ils représentent bien notre visible

    Qu'est-ce que tu entends par "bien représenter" et par "notre visible" ? Moi, quand je calcule, je n'ai pas l'impression de penser à mon visible...
  • Ça peut être aussi "expèrience" au sens de "faire l'expèrience de quelque chose"?
  • Bonjour

    Mon verdict est sans appel : dire "calculer est une expérience" est une connerie.
    On peut quand-même philosopher sur des conneries... rien ne l'empêche.
  • Bonjour,

    J'avais un collègue qui parlait beaucoup pour ne rien dire.
    Un jour, il nous dit, sans qu'on l'ait branché
    - Parler pour ne rien dire, je connais quelqu'un. Mon beau-père, à table, commence à faire l'important, à s'agiter, à s'éclaircir la gorge, à commencer
    "Je dois dire..."
    - Alors, comme il est prof de philo dans une grande université américaine, tout le monde se tait et écoute religieusement.
    "...je dois dire que cette salade était délicieuse, vous féliciterez la cuisinière."

    Gageons que ce prof-là avait en tête
    "...est une expérience... que je ne tenterais pour rien au monde."
  • Je vais, pendant une seconde et demie, me faire l'avocat du diable: comment sait-on, si ce n'est par l'expèrience, que calculer la même chose de plusieurs manières différentes conduit au même résultat?

    Et même: dans l'expèrience, l'action d'un processus exterieur à nous (lois de la physique, mécanismes,...) conduit à un certain résultat. Pourquoi ne pas voir ce processus comme des règles de calcul opérant sur les objets de l'expèrience? Et alors le calcul comme une expèrience dans laquelle le processus en jeu n'est autre que les règles de calcul que l'on s'est fixées.

    Fin de la seconde et demie.
  • Merci.

    En fait, je ne suis pas bon du tout en philosophie, mais cela m'intéresse et je vous dévoile (pour tenter de sauver le sujet) que la situation était en fait la suivante:
    Il était en train de passer l'oral d'agrégation de philosophie, un membre du jury lui demande "Calculer est-il une expérience?", il répond en substance que non, le gars lui dit en substance: faux, calculer est une expérience.

    YvesM, tu comprends que dans cette situation, il est difficile de répondre à la personne "tu dis une connerie" :-).

    Moi je suis comme vous, je n'ai pas compris vraiment pourquoi, mais dans mon ignorance, j'ai pensé au forum et je trouvais intéressant d'en discuter ici, pour voir ce que ça pouvait donner avec vous, avoir votre vision. Apparemment, c'est sans appel!?
  • Mon point de vue :

    Calculer la valeur (approchée) d'une fonction ou d'une série est souvent un bon moyen de démontrer que celle-ci ne vaut pas telle autre valeur.

    Donc oui, il arrive qu'on fasse un calcul de la même manière qu'un chimiste teste une réaction chimique : on fait une expérience scientifique, ce qui permet d'écarter des hypothèses, et d'en vérifier d'autres.
  • Non, c'est beaucoup plus fort que ça, il dit que le fait de calculer est une expérience, ainsi calculer 1+1=2 est une expérience même pour un mathématicien professionnel, d'un point de vue philosophique (tout dépend dans ce qu'on met dans "expérience").

    NB: savez vous s'il existe un forum de ce site pour la philosophie?! je vais peut être y risquer ma question, je comprends qu'ici vous vous disiez que ce n'est pas l'endroit.
  • J'ai la forte impression (mais les connaisseurs/spécialistes me corrigeront si je me plante) que l'enseignement des probabilités dans le secondaire commence (parfois ? souvent ? quasiment toujours ?) par "on appelle expérience aléatoire une expérience [bla bla bla]" et que l'on ne perd jamais deux minutes à définir ce que l'on entend exactement par expérience...
  • Oui bien sûr. C'est comme en Physique, tu utilises le temps, tu ne le définis pas, mais philosophiquement, il est impossible de prouver que le temps existe, de le définir. Bref ma question est plus philosophique que mathématique.
  • @taimanov : Je ne vois pas de question dans ce que tu as écrit, et comme tu peux le voir, ça ne débouche pas sur des réflexions très intéressantes de part et d'autre, et donc tu perdras ton temps à ré-ouvrir la même (non) discussion.
  • Bonjour Taimanov.

    Dans un oral de philosophie, répondre "non" à une question est une erreur, du même genre qu'affirmer dans un oral de maths quelque chose dont on n'a pas la preuve. Il faudrait voir sur un forum de philosophie ce qui en est dit, quelles sont les références sur cette question, quels philosophes ont argumenté pour le oui, lesquels ont argumenté pour le non. En tout cas, la philosophie ne donne pas, comme les maths, une réponse, elle permet des questionnements.

    Pour aller dans le sens du membre du jury (qui n'est pas meilleur que le candidat s'il n'argumente pas son "faux" très peu philosophique), les informaticiens connaissent bien une série d'expériences qui sont des calculs, puisqu'ils testent les capacités de leurs nouveaux joujoux en faisant calculer des décimales de $\pi$ ou des nombres premiers de Mersenne.

    Pour le mot expérience : Si je laisse échapper mon verre, il tombe (loi de la gravitation). Si je regarde ce qui se passe quand je laisse échapper mon verre, c'est une expérience. L'action volontaire est nécessaire pour qu'il y ait expérience, ainsi que le but de l'observation. Quand je tape $125\times 854$ sur ma calculette, elle calcule sans expérimenter; si je le fais pour avoir le résultat, je n'expérimente rien (action volontaire, mais le but n'est pas d'observer ce qui se passe). Si je le fais pour faire voir à un enfant que le dernier chiffre est 0, ça devient une expérience.
    J'ai développé un aspect, comme pourrait le faire un philosophe, mais il y a sans doute bien d'autres aspects, je n'ai pas passé plus d'un quart d'heure à y penser, et ne suis pas philosophe.

    Cordialement.
  • La question est:

    Pourquoi calculer (par exemple 1+2=3) est une expérience au sens philosophique du terme?
  • Shah d'Ock écrivait:
    > comment sait-on, si ce n'est par l'expérience, que calculer la même chose de plusieurs manières différentes conduit au même résultat?

    Le contraire m'arrive tout le temps. Non seulement de plusieurs manières différentes, mais encore de la même manière. ;-)
  • @taimanov : Ce qui est une expérience scientifique pour l'un est une trivialité pour l'autre.
    Le nourrisson fait l'expérience du verre qui tombe quand on le lâche, quand un adulte connaîtra déjà le résultat.
    Taper 125$\times 824$ sur sa calculette ne présente aucun intérêt expérimental pour un matheux, et encore moins $1+2-3$. Par contre pour un élève de 6ème, ça pourra être une expérience scientifique source de questionnements passionnant sur la signification du dernier chiffre (l'arithmétique modulo $10$).
    Et pour un débutant en théorie des groupes, regarder les sous-groupes normaux et pas normaux de $A_6$ est passionnant, alors que pour un expert c'est trivial.
    D'ailleurs une expérience scientifique ça pourrait être ça : on la fait pour apprendre des choses, et une fois qu'on l'a faite on ne la refait pas car on a compris la réponse à la question qui justifiait de la faire.
    En statistiques, on peut toujours justifier de refaire une expérience, mais c'est un cas spécial car refaire la même expérience aléatoire 15 fois c'est différent de ne la faire que 14 fois (question d'intervalle de confiance).
    Et là tu as une question philosophique : en quoi la situation serait-elle différente dans les autres domaines, et à partir de quel moment l'intervalle de confiance nous satisfait-il ?
  • Taimanov,

    cette question n'est pas mathématique. Quel intérêt de la poser ici ? Si elle t'intéresse vraiment (au sens philosophique) tu te trompes de forum.
  • gerard0: l'intérêt est de voir ce que les mathématiciens peuvent penser d'une telle question philosophique qui les "touche", un peu naïvement, un peu en me disant qu'avant les philosophes étaient aussi mathématiciens. Bon, ce temps est révolu, c'est clair. Je crois naïvement que quand on est scientifique on est intéressé par ce genre de questions, mais c'est une erreur de ma part. Après, je vous comprends, définir philosophiquement la notion d'"expérience" est inatteignable en tant que mathématicien, et la question est donc insoluble sans cela... mais elle continue à m'intéresser, à m'interroger, avec ce que je sais, c'est à dire très peu.
  • taimanov,

    tu confonds scientifiques et mathématiciens. Les mathématiciens sont des scientifiques un peu particuliers, qui ne font pas appel au réel pour faire fonctionner leur discipline (seule la logique, les règles théoriques et les hypothèses servent dans les preuves) même si une bonne part des maths a été fondée sur la réalité théorisée.

    Et ce forum est un forum de maths. Tu as vu la réaction immédiate, bien évidemment non philosophique, classique quand un philosophe non matheux parle à un scientifique.

    Et ton argument "avant les philosophes étaient aussi mathématiciens" aurait dû être retourné : "avant, les mathématiciens étaient aussi philosophes". Dans les deux cas, cet "avant" est plutôt lointain. Après Kant, la plupart des philosophes n'ont plus eu de grosses connaissances en maths (*) et la plupart des matheux des connaissances philosophiques approfondies (*).

    En tout cas, cette question est soit mathématique, et la réponse est non, soit philosophique, et demande une vraie connaissance en philo (sinon, c'est de la discussion de café du commerce).

    Cordialement.


    (*) il y a des exceptions, comme Russel et Popper.
  • Bonjour,

    Avec le contexte on comprend mieux la phrase.
    Mais pourquoi créditer cet examinateur de profondeur ?
    Pourquoi ne pas penser qu'il a seulement pris un malin plaisir à tacler le candidat ?
    Gérard l'a dit, affirmer sans argumenter n'a guère de valeur.

    On peut estimer que le mot "expérience" a dans ce contexte une signification quasi uniquement philosophique et nullement scientifique. Peut-être, en moins fort, à rapprocher de l'expérience mystique, à ceci près que celle-ci ne se produit pas à volonté comme l'est initier un calcul.
    Pour le philosophe, calculer au sens mathématique n'est certainement pas une pratique quotidienne, et on peut penser que cela déclenche chez lui un état d'esprit particulier (malaise, recul, effort, plaisir de trouver) différent de celui du scientifique.

    Mais on en revient à la question de base :
    - Que signifiait pour lui calculer ? expérience ?
    Et à celle contingente au contexte :
    - Était-ce une affirmation sérieuse ou une simple volonté de déstabiliser le candidat ?

    En tout cas il semble y avoir ici une base bien peu solide pour un débat en profondeur.

    Amitiés.
  • Bonjour,

    pour avoir travaillé au corps des profs de philo, je crois qu'il faudrait plus lui demander ce qu'il entend par calculer.

    Par ailleurs, moâ sieur jaybee j'ai même pas peur de dire quelle association de mots j'associe à "expérience" quand le cours touche aux probabilités.
    -> Expérience = connaissance que l'on acquiert par la pratique.
    Ayant bien conscience que ce n'est pas causant, je pose une super question indiscrète associée à, si j'ai bien retenu la leçon, Kant : "est-ce que toute connaissance dérive de l'expérience ?" proche (dans ma perception) de la super affirmation osée de Church-Turing : "tout ce qui est calculable l'est par des fonctions qui semblent ridiculement triviales pour engendrer ce qu'on entend par l'idée de calcul".
    Le feu ça brûle et l'eau ça mouille sont des expériences.
    Les triangles de l'univers d'Euclide ont tous des angles dont la somme des mesures est égale à 180°, ce n'est pas une expérience mais bien une connaissance.

    Voilà j'ai fini de faire le malin.

    S
  • Le mot "expérience" n'a pas, en sciences, le même sens que dans la vie de tous les jours (où il désigne le vécu)
    En sciences une expérience-synonyme de test- admet comme seules réponses possibles "oui" ou "non".
    Les exemples cités plus haut ne sont pas, en soi, des expériences (verre qui casse etc), mais sont des étapes possibles d'expérience (la question "est-ce que si je jette un verre depuis ma fenêtre il cassera?" peut être abordée avec la manipulation précédente).

    Un calcul est-il une expérience? Bah non car il ne correspond pas à ce qui précède.
    Shah d'Ock a écrit:
    Je vais, pendant une seconde et demie, me faire l'avocat du diable: comment sait-on, si ce n'est par l'expèrience, que calculer la même chose de plusieurs manières différentes conduit au même résultat?
    En lambda calcul il y a un théorème qui dit qu'un terme possède à $\alpha$-équivalence près, au plus une seule forme normale (même s'il y a plusieurs réductions).

    En maths plus conventionnelles un calcul est en fait une preuve d'égalité et donc si deux calculs corrects (la correction des étapes est décidable) de $X$ donnent $X=2$ et $X=5$ on a prouvé en fait que $2=5$, pas que "le calcul donnait deux résultats différents".
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • De mon téléphone , quelques compléments:

    1) ils faut savoir que les philosophes sont nuls en ... philosophie dès que la problématique touche un peu trop à la science (suffit de demander aux experts des domaines scientifiques abordés en conférence par un orateur philosophe comment ils se tapent des barres en écoutant le n'importe quoi pédant et sans fond de l'orateur). Par exemple il n'existe pas de "bons" epistemoloques.

    2) 1+1 = 2 n'est pas un calcul c'est juste le "rappel" que 2 est une abréviation de 1+1. De même pour 3+1 qui s'abrege par 4. Par contre 2+2=4 est un énoncé calculatoire.

    3) Je suis du même avis que certains ci dessus: il me semble assez probable que l'examinateur a dit "non" pour le plaisir de faire écho à un "oui" dogmatique

    4) C'est à la mode de fantasmer sur la présence de l'expérience en science et de la voir comme une part important (occupant 80%?) de l'activité scientifique. (Il s'agit en fait militantisme politique camouflé dans l'eternelle gueguerre de certains qui sont "remontés" contre l'obligation de prouver ce qu'on dit la plupart du temps parce qu'ils ont essuyé des "rateaux" personnels dus à leur propre incompétence à prouver correctement leurs affirmations). Mais c'est hélas une tromperie: le lien entre preuves "sur le papier" et science "du réel" ne se raconte fidèlement absolument pas en parlant plus de 2 pages sur 1000 de la notion d'expérience (si on fait les choses bien).

    5) Ta question a pas de sens tant qu'on ne précise pas au moins qui peut faire des expériences et qui calcule. Si on admet que penser est une expérience alors on peut honnêtement se sentir obligé de dire que calculer est une expérience mais il y a alors un sujet qui fait. Et ce qui excite les philosophes c'est qu'ici le sujet vit et qu'ils aimeraient bien que penser soit plus que vivre (et beaucoup sont tellement ravages par leur médiocrité non assumé qu'ils ajoutent que les animaux ne pensent pas (et sans le dire ont tendance à défendre un genre de "donc ils ne souffrent pas")).

    7) Fais l'expérience tu verras :-D (je veux dire : parle leur du statut des animaux au sein de la vie)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • cc a écrit:
    4) C'est à la mode de fantasmer sur la présence de l'expérience en science et de la voir comme une part important (occupant 80%?) de l'activité scientifique. (Il s'agit en fait militantisme politique camouflé dans l'eternelle gueguerre de certains qui sont "remontés" contre l'obligation de prouver ce qu'on dit la plupart du temps parce qu'ils ont essuyé des "rateaux" personnels dus à leur propre incompétence à prouver correctement leurs affirmations).

    Mort de lol.
  • En sciences une expérience --synonyme de test-- admet comme seules réponses possibles "oui" ou "non".

    Ce serait vraiment trop beau si c'était vrai.
    Cette définition oublie entre autre la part d'interprétation des résultats. Précisément, un cas parmi d'autres : on admet telles et telles choses (qui doivent être classées comme ayant déjà été mises en évidence par Lambda et al.) qui nous conduisent à, disons, un protocole : si on fait ça, et que le résultat X en sort, alors on valide l'hypothèse Y.
    Quand le résultat X arrive, et ce, avec un bon degré de certitude, on a vraiment de quoi être content.
    Par contre, ce qui se passe en général, c'est que X n'arrive pas, ou pas assez sûrement. D'après cette définition, on devrait donc conclure : nonY. Mais est-ce vraiment toujours le cas ? Par exemple avec la désintégration du proton ?

    Pour prendre une analogie avec la logique : certain tests sont plutôt semi-décidable, si la réponse est oui, ils le diront, si c'est non, ils ne le diront peut-être pas. (L'expérience de Michelson-Morley sur l'existence ou non de l'éther).

    De plus, cette définition ne considère pas que prendre une mesure (de pression disons) soit une expérience. L'expérience véritable serait (d'après cette def) de répondre à la question 'Y a-t-il une pression de 5 bars sur la paroi ?' et non 'Quelle est la pression sur la paroi ?'. Non seulement c'est artificiel, mais en plus ça ne correspond sûrement pas à la pratique scientifique/utilisation du mot 'expérience' en science.

    De toute façon, la question 'Un calcul est-il une expérience ?' fait partie, et on s'en aperçoit quand on y réfléchit un peu, de toutes les questions creuses qui ne demandent pour toutes réponses que des jongleries avec les mots.
  • @jaybe

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1361014,1361220#msg-1361220

    non (heureusement), seule une petite partie*** des enseignants font ça, tous les profs du secondaire ne sont pas incompétents non plus, faut pas exagérer :-D

    *** ceux qui commettent cette faute sont essentiellement: les stagiaires (ils n'ont pas le choix, on leur ordonne de la commettre), les jeunes (stockholmisés par leur stage récent), les agents qui demandent à être inspectés et pour qui c'est important de recevoir des compliments de l'ipr (donc "en un certain sens", ils se comportent selon un mode opératoire proche de celui des stagiaires, même si l'enjeu est diffrent).

    En dehors d'eux, le pourcentage qui font cette faute est probablement assez faible (composé d'une diversité d'intentions et parfois d'ignorance), ça doit aller "du suiviste irrationnel qui croit qu'une caméra enregistre sa docilité" au militant nul en maths qui "mène des guéguerres pour changer les maths afin qu'elle le reconnaisse lui" (mouvement plus récent, mais à la mode).

    Les autres font les choses correctement ("théorie de la mesure pour enfants" + dico de traduction**** entre ce qu'ils ont appris en 5e-6e et les "phrases snobs" du lycée. Ils mettent à part les slogans pédago (loi des GN, etc, énoncés de manière floue)

    **** d'autant que tout ce qui est enseigné au lycée est une répétition mécanique du collège petites classes à la traduction près (on tire un animal au hasard dans le zoo quelle est la proba que ce soit un zèbre (bac) / quelle est la proportion des zèbres dans le zoo (6e-5e)).

    @Shah, je peux entrer dans quelques détails, mais je pense que tu as compris, sinon tu ne rirais pas ;-)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir,

    Si je calcule 1+1 et que le calcul me donne 2 alors, c'est expérience me permet de vérifier que pour l'instant notre monde n'a pas trop bougé.

    PS : mettre dans un sac vide de coton, une pierre (non magnétique) puis une autre pierre (non magnétique), si lorsque je vide le sac j'ai dans le sac 2 pierres ou plus alors je peux me dire : jusqu'ici tout va bien...

    Parce que rien ne garantie que dans le sac on ne retrouve qu'une pierre voir pas de pierre du tout...

    Bonne soirée.
  • Jesse: tu décris les situations ou l'expérience n'est pas concluante (autrement dit on a pas vraiment réussi à la faire de façon satisfaisante et donc la question sous-jacente est encore en suspens. Mais l'intention était d'avoir une réponse tranchée).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bonsoir,

    Je n'ai pas l'impression que je vais être dans la ligne générale, mais il me semble que calculer est effectivement une expérience... Il y a bien sûr plusieurs situations dans lesquelles on "calcule" (que ce soit avec des nombres, des matrices, ou même avec des diagrammes...) :

    - si on est en train de résoudre une équation ou un système d'équation, le calcul auquel on va faire confiance pour obtenir les solutions ressemble fort à un protocole expérimental en chimie ou en physique, lorsque l'on ne connaît pas à l'avance le résultat que l'on va obtenir,

    - lorsque l'on cherche à vérifier par un calcul une propriété géométrique (par exemple d'alignement), on se lance dans une expérience calculatoire plus ou moins sophistiquée en espérant qu'elle va confirmer le résultat espéré,

    - lorsque l'on cherche la valeur d'une intégrale ou la somme d'une série, on tente très souvent des "expériences" de calculs dans diverses directions pour voir ce que cela donne...

    Quelqu'un de très bien a dit : "Les mathématiques, ce sont la partie de la physique où les expériences ne coûtent pas cher". C'est naturellement à ce type d'expériences qu'il faisait allusion.

    Cordialement
    Casagrande
  • casa a écrit:
    dans la ligne générale

    Il n'y a pas de ligne générale. Vivre est une expérience. Personne n'a dit "non, calculer n'est pas une expérience". J'ai l'impression qu'il a surtout été répondu que cette question n'avait pas de sens précis (ce qui est clair) et peut favoriser "la jargonite" et comme dirait Jesse "la jonglerie de mots" (j'ai entendu ce mot je crois il n'y a pas longtemps).

    Concernant ta citation, je ne la trouve pas très fine et même militante, une fois de plus. Evidemment, il n'est pas très poli de dire que la physique est une partie des maths appliquées (ce qu'elle est pourtant en parfaite objectivité), parce que "c'est vexant pour les physiciens".

    De même qu'il est très impoli de rappeler aux mathématiciens qu'ils font de la logique appliquée (mais c'est moins grave que pour les physiciens car les matheux (compétents) le savent au moins (et se contentent d'un grognement agacé) tandis que les physiciens peuvent sincèrement le nier).

    Bref, j'ignore s'il est utile de rappeler que la "jonglerie de mots" :-D qui fait une obsessionite sur le mot expérience, très à la mode depuis une petite quinzaine d'années, a surtout vocation à occuper les parleurs, mais que en dehors d'un statut d'oracle l'expérience occupe une place à peu près négligeable*** dans la science (sauf si évidemment on inclut le fait que prouver, réfléchir, calculer, etc sont des expériences car des actions de sujets, mais dans ce cas, "tout" est expérience)

    *** pas en tant qu'outil, mais en tant que "quantité de mots pour en décrire la place dans la science".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • oui oui, cc, oui oui, t'es dyscalculique cela te gêne. Genre il se pourrait que tu manques d'expérience.

    Je ne suis pas mort de lol, c'est $\overline{\mathbb{D}}$ ce que tu écris.
    -> Je ne comprends pas comment tu arrives à être convaincu que tu puisses argumenter.

    S
  • christophe c: la déduction ne peut fonctionner dans la nature parce que les bons axiomes ne sont toujours pas connus à l'heure actuelle, et parce que les tentatives d'appliquer les équations de la physique à une seule molécule conduisent déjà à des problèmes numériques insurmontables. Les objets macroscopiques (voitures etc) en contiennent entre 10^20 et 10^30...
    TOUTE la science hors mathématique est expérimentale, faute de pouvoir faire autre chose.
    Personne n'a jamais démontré l'efficacité du moindre soin médical. Personne n'a jamais démonté que les avions volaient. Personne n'a jamais démontré que la terre tournait autours du soleil en 365 jours un quart. etc.
    La seule chose qui est démontrée, c'est la rareté des échecs dans les protocoles statistiques et encore (mais celle-là je sais que tu ne veux pas en entendre parler)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @foys, je suis très étonné par ton post, mais tu as dû poster probablement très vite. J'ai souvent rappelé (j'essaierai de mettre un lien) que la phrase :
    la déduction ne peut fonctionner

    peut être perçue de manière très ambigue chez certains lecteurs. En attendant de mettre le lien où j'ai déjà dit ça, je retape: voici deux phrases.

    1) Les maths ne peuvent pas tout résoudre

    2) Les maths sont infaillibles, c'est à dire résolvent correctement les problèmes quand elles n'y répondent pas "je ne sais pas"

    Il y a "dans le peuple" beaucoup de gens qui font l'erreur d'objecter la phrase (1) face à quelqu'un qui leur dit la phrase (2). Je tire cette observation d'une grande expérience :-D sur des centaines de conversations :-D

    Donc tu imagines à quel point ta première phrase est ambigue: la déduction ne peut fonctionner

    A part ça, le reste de ton post m'étonne aussi car tu sembles t'adresser à moi comme si j'avais dit le contraire :-S Or j'aurais pu pour illustrer mon dernier post, par exemple, dire exactement ce que tu as dit à partir de ta ligne2. Et même ta ligne1 pourrait être réécrite d'une manière qui montre qu'elle ne tient pas, par exemple, en écrivant: (foys fictif) << la déduction ne peut fonctionner dans la nature les maths parce que les bons axiomes ne sont toujours pas connus à l'heure actuelle >>

    En résumé, je le redis, je n'ai pas dit que l'expérience occupait, en tant que phénomène qui influence la science, une petite place dans les activités des scientifiques. J'ai dit que si on écrit un bon traité sur le fonctionnement de la science (par exemple de 1000 pages), alors la place de l'expérience n'occupera même pas 2 pages dans ce traité, et aucun des fantasmes à la mode n'y seront mentionnés (fantasmes:= raisonnement inductif, empirisme, popperisme, etc)

    La mode actuelle et un contre-sens populaire conjoints commettent une confusion assez importante: ils confondent ce qu'est la science et ce à quoi elle s'intéresse (son actualité). Du coup je rappelle aux lecteurs comment ça marche, mais sans m'étendre, j'ai la flemme: la science consiste à faire des maths (à appliquer des maths), c'est à dire à utiliser des théorèmes de maths, dans des contextes où, hors-maths (et hors-science!!), mais de manière experte des hypothèses ont été invitées. Je rappelle aussi que "faire des maths" consiste à recenser des "certitudes absolues" qu'on appelle des théorèmes.

    Je redis la même chose mais avec des symboles: les mathématiciens produisent des théorèmes (qui ont comme forme A=>B). Les autres scientifiques échangent avec les mathématiciens leur envie, ou leur besoin qu'un effort soit fait pour rechercher des théorèmes de forme C=>Y avec des C pour lesquels "ils passent commande" en quelque sorte aux maths (tous les scientifiques (sérieux) étant mathématiciens de toute façon, quand je dis qu'ils passent commande, ça peut être à eux-mêmes of course). L'expérience joue un rôle d'oracle**, ie c'est elle qui sélectionne la fonction f qui à chaque C pour lequel sera (ou pas) fait un effort communautaire pour trouver des théorèmes intéressants de la forme C=>Y associe le montant des crédits accordés pour cet effort. Il n'y a à mon sens rien de plus à dire au risque de dire des bêtises en ce qui concerne le mot "expérience". Bien malin qui dira plus sans que quelqu'un ne le renvoie à une foule d'exceptions.

    ** comme je l'ai dit à mon post précédent.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Probablement, ce fil concerne une question philosophique et je n'ai pas grand chose à y faire, voire rien du tout. Mais à tout hasard, je pose une question : est ce que le mot ``expérience'' qui intervient à plusieurs reprises dans les posts pourrait avoir un rapport avec ``expérimentation'', à qui j'attribue un ``sens'' en mathématiques (et je ne suis pas le seul) ?

    Evidemment, je n'ai qu'à lire en détail chaque post et je pourrais peut-être répondre à ma propre question. Mais j'avoue que j'ai un peu la flemme (de lire en détail) [oui, je sais c'est pas bien]. Si ``expérience'' n'a rien à voir avec ``expérimentation'', je suis d'avance tout confus.
  • Foys, penses-tu que mesurer est une expérience ? Et le résultat n'est pas oui ou non.
    Penses-tu que mesurer n'est pas une expérience ? Mais tu ne peux nier la place de la mesure en expérimentation.
    Alors pour quelles raisons poser l'axiome qu'une expérience doit avoir pour réponse oui ou non ?
    De toute façon, en jouant avec les mots, on peut toujours ramener une question à une autre à laquelle on ne peut répondre que oui ou non, mais y a-t-il un intérêt ?

    Christophe c, que signifie " résoudre correctement des problèmes quand on n'y répond pas "je ne sais pas" " , si ce n'est : "un problème en math, résolu en maths, est bien résolu selon les règles des maths", c'est-à-dire que ça ne dit rien du tout.
  • @Jesse: la phrase 2 dit "tout problème résolu par les mathématiques est parfaitement résolu". Autrement dit, elle affirme "l'infaillibilité des maths" (due au fait qu'elles prouvent leurs théorèmes). N'importe qui a le droit de contester ça. Cette phrase n'affirme pas que tous les problèmes sont résolus par les maths. Mais ceux qui le sont, le sont "complètement" et "infailliblement".

    Par contre, ce que je signalais est que beaucoup de gens objectent à cette affirmation que les maths ne résolvent pas tout et font donc une grosse faute***. Ils confondent "infaillibilité" et "omniscience".

    *** Pour les mal comprenants, je ne change rien que les mots, mais pas le raisonnement: beaucoup de gens confondent "toutes les filles de cette ville sont blondes" avec "toutes les filles du pays habitent dans cette ville" ce qui les amènent à répondre "il y a des brunes dans le pays" face à l'affirmation que les filles de cette ville sont blondes.
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  • Sieur c, y a-il une différence pour toi entre "infaillible" et "cohérent", si oui laquelle? J'aimerais bien comprendre.
  • De mon téléphone : bien les 2 n'ont rien à voir ou en tout cas pas grand chose :-S. En se forçant on peut toujours dire que "infaillible " serait ici un peu synonyme de "non cohérence prouvée des oppositions" mais avec d'énormes guillemets. En fait si tu précises ta question je pourrai peut être faire mieux.
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  • Si JE précise? Si tu emploies le mot infaillible il me semble que c'est à ta charge de savoir le définir... Infaillible: qui ne peut pas faillir. C'est quoi, dans ce contexte, une faillite?
  • En fait je voulais que tu précises le mot "cohérent".

    Je reprends: <<les maths sont infaillibles>> est une phrase qui résume que face à n'importe quel problème, ou bien elles répondent "je ne sais pas", ou bien elles apportent une solution infaillible, ce dernier point signifie qu'elles prouvent irréfutablement que la solution qu'elles proposent résout le problème P.

    Je ne comprends pas ce que "cohérent" vient faire dans cette histoire. En règle générale, en maths "cohérent" est + ou - synonyme de "non-contradictoire".

    Or "prouvable" et "de contraire non prouvable" (=cohérent) ne sont pas du tout synonymes.
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  • D'ac mais si elles ne sont pas cohérentes et qu'elles prouvent irréfutablement que S est une solution et qu'elles prouvent irréfutablement que non S est une solution: c'est pas une faillite ça?
  • De mon téléphone c'est marrant le même jour dans 2 fils différents je dois répondre à deux répliques assez parentes. Je crois qu'il y a malentendu tu dois penser que j'appelle théorème de maths un énonce P tel que ZF prouve P :-D Dans un autre fil Gérard s'imaginait que je ne recensais pas tous les admis d'un raisonnement scientifique et cherchait à me faire dire que la science produit des conclusions très hasardeuses à l'issue de ce que j'appelle ses raisonnements.

    Évidemment je rappelle à toi (qui le sait parfaitement) mais aux autres lecteurs (qui parfois l'oublient trop) que quand ZF prouve P le théorème de maths produit c'est "ZF => P" et non pas "P" tout seul. "La gravité existe" n'a jamais été une découverte de la science (on ne le rappellera jamais assez) pas plus que le produit de compacts est compact n'est un théorème de maths.

    Je me rappelle une fois je croise par hasard une pote logicienne fans le métro (Chantal Berline) et je lui ai dit "tout le monde chez les matheux sait XXX" (où XXX est ce que je viens de rappeler). Elle m'a répondu "tu es encore bien jeune tu découvriras que tu te fais des illusions sur la compétence des matheux. Tu verras qu'assez peu se le rappelle même s'ils l'ont réalisé un jour".

    C'était l'occasion de rendre hommage au fait qu'elle ne se trompait pas. On est peu de choses :-D
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  • CC a écrit:
    Dans un autre fil Gérard s'imaginait que je ne recensais pas tous les admis d'un raisonnement scientifique et cherchait à me faire dire que la science produit des conclusions très hasardeuses à l'issue de ce que j'appelle ses raisonnements.

    Tu n'en as pas marre de trahir ce que disent les autres. Tu commences par dire des énormités, dont tu dis qu'elles ont un autre sens quand on dit que ce sont des âneries, puis tu continues en trahissant ensuite ce qu'on t'a dit. que tu transformes à ta sauce, comme ici.
    Soit tu ne comprends rien à ce qui n'est pas dans ta propre tête, soit tu mens car tu trolles, mais ce n'est pas sérieux.

    Ne mets pas les autres en cause dans tes délires...
  • Au lieu de prendre une posture indignée relis-toi et tu verras que je n'ai fait que rapporter froidement ce que tu as dit. D'autant qu'on est au niveau de l'anecdote même si j'avais une aptitude à la mauvaise foi j'aurai eu la flemme d'ajouter ou transformer tes propos ici.

    La prochaine fois je ferai un copié-collé d'un fil à l'autre. Mais je suis sur que tu trouveras une autre raison de crier :-D

    Et ça va sans dire mais mieux en le disant merci de ne pas profiter systématiquement de qui je suis en tant qu'auteur pour te défouler c'est rasoir. D'autant qu'ici n'importe qui d'autre t'aurait prête les propos que je te prête tu aurais adoubé.
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  • Je laisse les autres se faire une opinion par eux-même en lisant ce fil auquel Christophe fait référence sans vraiment le citer. A commencer par l'avant dernier paragraphe, puis les messages qui suivent.
  • @Gérard: je peux même te citer le passage exact, merci pour le lien d'ailleurs, j'ai pu comme ça y aller directement ;-)
    Gérard0 a écrit:
    Gérard a écrit: Enfin, peut-on rappeler que définir "scientifique" par " constitué[e] de preuves formelles irréfutable" revient à dire que 99% des scientifiques (sens habituel) ne font pas de sciences. C'est du même tabac que de dire que seul le français permet d'exprimer correctement des idées.

    Et c'est cet extrait qui me fait dire (je m'auto-cite sans changer une seule virgule):
    moi-même a écrit:
    Dans un autre fil Gérard s'imaginait que je ne recensais pas tous les admis d'un raisonnement scientifique et cherchait à me faire dire que la science produit des conclusions très hasardeuses à l'issue de ce que j'appelle ses raisonnements.

    Ce à quoi Gérard réagit:
    Gérard0 a écrit:
    Tu n'en as pas marre de trahir ce que disent les autres. Tu commences par dire des énormités, [...]

    :-D Comme tu dis, "chacun jugera"... (c'est moi qui ai mis les couleurs).
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  • Jesse a écrit:
    Foys, penses-tu que mesurer est une expérience ? Et le résultat n'est pas oui ou non.
    Penses-tu que mesurer n'est pas une expérience ? Mais tu ne peux nier la place de la mesure en expérimentation.
    Alors pour quelles raisons poser l'axiome qu'une expérience doit avoir pour réponse oui ou non ?
    De toute façon, en jouant avec les mots, on peut toujours ramener une question à une autre à laquelle on ne peut répondre que oui ou non, mais y a-t-il un intérêt ?
    C'est ce que je dis dans mon post: http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1361014,1361376#msg-1361376
    Une mesure est un élément possible d'expérience (mais non l'expérience elle-même).
    La Science est une liste d'affirmations et de procédures visant à dire si ces affirmations sont vraies ou non (dans la mesure du possible). Une affirmation est une question déguisée ("les trous noirs existent" --> "les trous noirs existent-ils?": parfois certes il peut être très difficile de répondre).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Doncque, si je comprends bien, "les maths sont infaillibles" car une fois qu'un théorème est démontré, il l'est pour toujours et pour tout le monde?
  • @Shah, bin, c'est une manière relativement simple pour dire les choses, oui, je suis plutôt d'accord avec cet adage, même si ce n'est qu'un adage (qui utilise la notion de temps).
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  • Il y a pas mal de "philosophes" qui aiment bien parler en long en large et en travers des mathématiques alors qu'ils n'y connaissent rien...
  • Bonsoir,

    J'ai le souvenir d'un théorème de géométrie démontrer vrai à l'aide d'une figure...
    Qu'on a finalement reconnue comme faux, et depuis en math une figure n'est plus une preuve...

    Bon, tout cela pour dire, que l "infaillibilité des maths" est toute relative...

    Bonne soirée.
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