Ouvrages de 1965

Bonjour chers amis. Je suis surpris, en retrouvant mes chers bons vieux livres de terminale en 1965. C'étaient les Lespinard et Pernet. Il y avait 6 volumes : algèbre, arithmétique, géométrie, trigonométrie, cinématique, cosmographie (les deux derniers n'étaient pas traités). Ma surprise vient du fait que le bouquin d'arithmétique traite des réels et des complexes. Il ne traite pas Péano (que le prof a fait en supplément en cours) mais parle du principe d'induction complète. Le bouquin d'algèbre, lui, traite des fonctions, de la continuité (avec les epsilon et delta) et des des dérivées. La question que je me pose est "pourquoi appeler arithmétique ce qui relève de l'analyse et arithmétique ce qui relève de l'algèbre et un peu d'arithmétique ?"
Tous les bouquins étaient-ils pareils ?
Bonne fête du 15 août à tous.
Jean-Louis.

Réponses

  • Bonjour.

    C'était les programmes jusqu'au bac 1967. J'imagine que tu parles de la Math élem, disparue en 1968 au profit de C.
    Je n'avais plu les Lespinard Pernet en terminale, je les avais en première.
    Le programme de math élem avait été modifié (rajout de la construction de $\mathbb N$ et de la notion de groupes, suppression de la cosmologie, d'autres encore, je ne sais plus, j'étais élève à l'époque) sans qu'on change de manuels (il était prévu la grande réforme des programmes, commencée en seconde en 1965/66).
    Quant aux dénominations, était-celles des programmes ? Je doute que ce soit une innovation des auteurs; sauf peut-être pour donner des noms aux différents manuels. En tout cas, l'analyse n'était pas, à l'époque, différenciée de l'algèbre (La grande opposition était algèbre versus géométrie).

    Cordialement.
  • Merci Gérard0, oui c'était bien math élem...La construction de N (par les axiomes de Péano) ne nous a été faite que par le prof au tableau.
    Et à l'époque,le livre de géométrie (qui contenait il est vrai la géométrie descriptive que l'on ne faisait pas en math élem) faisait à lui tout seul l'épaisseur des 5 autres volumes.
    Cordialement.
    Jean-Louis.
    P.S.: les couvertures étaient vertes.
  • À l’époque la part importante dévolue à la géométrie descriptive tient au fait qu'elle est la base du dessin industriel, et en ces temps on faisait souvent tout à la planche à dessin. De nos jours même s'il faut quand même en savoir un rayon, en sus d'avoir réellement facilité le travail, la plupart des logiciels DAO/CAO gèrent largement les aspects très chronophages du temps où on faisait tout à la mano, par exemple le redimensionnement automatique d'un système. Donc les apprentissages des bases et dextérités qui prenaient beaucoup de temps se sont réduits même s'il doit rester des parties conséquentes en SI. De mon temps ça se faisait essentiellement au lycée en première / terminale E.
    Pour ce que j'en sais car j'en ai suivi une, on trouvait en DEUG des options "dessin industriel" dans les années 80 et au début des années 90 qui reprenaient les bases de la géométrie descriptive.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX a écrit:
    De mon temps ça se faisait essentiellement au lycée en première / terminale E.

    Les terminales F2 (option électronique) avaient beaucoup de dessin industriel.
    On en faisait aussi un peu en cours de technologie au collège.
  • En F2 je ne sais pas si on faisait de la géométrie descriptive comme les E, j'en doute. Par contre toutes les séries F où le besoin était évident, c'est à dire les 3/4, F1, F2, F3, F4, F5, F9, F10 et sûrement F11 faisaient du dessin technique.
    Le bac E était la série des gens qui allaient souvent faire des écoles d'ingénieurs de production, à commencer par l'Ensam, ou des filières universitaires à forte tonalité technique et sélectives, les séries F se dirigeaient plutôt vers les STS IUT.

    C'est un sujet intéressant, à savoir si les bases de la géométrie à vocation technique, très importantes à mon sens pour la conception, sont encore apprises en France.
    Vue la cancérisation gangreneuse commercialiste de notre enseignement, j'ai des doutes.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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