Théorème vivant

Villani n'est pas un mathématicien à la Professeur Tournessol, c'est-à-dire dans sa bulle et coupé du monde. Il aime l'argent (ses propos le montrent clairement, par exemple il a expliqué qu'il avait failli refuser de rester en France car le salaire proposé n'était pas assez élevé), il veut briller, il n'a pas échappé à un certain moule sur tous ces sujets malgré ses apparences ("l'habit ne fait ni le moine ni le mondain").
Bref, pas étonnant que cela se reflète dans le bouquin et dans le personnage en général.

J'ai lu le livre l'année où il est sorti. Je n'avais pas tellement accroché non plus.

J'ignore si les passages mathématiques rendent les maths encore plus obscures aux non matheux. Pour ma part, j'étais bien sûr incapable de les comprendre, mais j'ai l'habitude de ne rien comprendre face à un article ou un exposé éloigné de mon domaine... Par contre, je trouve qu'ils n'apportaient strictement rien au texte, et je ne voyais pas l'intérêt de les y avoir mis. J'avais lu une interview de Villani expliquant son choix, ça ne m'avait pas convaincue.

Pour le reste, j'ai pas mal oublié le livre. Mon souvenir le plus prégnant est effectivement le passage du début où il parle de la médaille Fields comme de la médaille F à laquelle tous les matheux songent secrètement sans oser la nommer : ce passage m'avait franchement interloquée.